lundi 26 août 2013

Quand les Provençaux s'affublaient de sobriquets...

Lorsque je séjourne en province, je lis régulièrement la presse locale. C'est aussi une façon de découvrir la vie des gens actuelle ou passée.
Ainsi, le Var-Matin a fait paraître dans ses pages l'article suivant, une petite perle que je souhaite vous faire partager :

Yves Bouffier, membre de la société d'études scientifiques et archéologiques de Draguignan, a signé un livre hilarant et passionnant sur les surnoms des habitants de 520 communes, d'Avignon à Nice.

Pendant 16 ans, il a enquêté dans les moindres recoins de la Provence, pour réunir dans un livre : "Mémoire des villes et villages de Provence", les sobriquets pas toujours flatteurs dont les habitants étaient affublés.

Sa méthode de travail était simple mais parfois ardue. En allant sur le terrain, il recherchait les anciens du village pour les interroger. Comme il parle le provençal, l'abord était facilité. N'empêche qu'un jour, il s'est trouvé face au canon d'un fusil tenu par un papi qui le menaçait. Heureusement, tout s'est bien terminé, autour d'un verre.

Son ouvrage indique les sobriquets en provençal avec la traduction en français et l'origine du surnom.

Voici un florilège des appellations de quelques communes du Var :

- Les Dracénois (Draguignan) étaient "les fouettés" car au 16è siècle, les condamnés à mort, pendus y étaient battus par le vent, d'abord dans le quartier des Selves et dès 1615 sur la place du marché actuel.
- Les Toulonnais étaient "les vomisseurs de poulpes" car la consommation excessive de ces mollusques les rendaient souvent malades.
- Les habitants de Fréjus étaient "les visages blancs" parce qu'au moyen-âge,  les marécages rendaient la ville insalubre et les locaux avaient le teint blafard. On les surnommait également "les mangeurs de bon dieu" car Fréjus était un évêché.
- Les Tropéziens étaient "les mangeurs de daube"

Pour plus de détails :



Bonne lecture !


Source : Var-Matin du 17 août 2013
Mémoire des villes et villages de Provence - Yves Bouffier - Editions de l'Envol - 2004 






dimanche 4 août 2013

# Généathème : Lorlanges, un village auvergnat...

Chaque année, en juillet, je fais une petite échappée sur les terres des ancêtres de Monsieur... J'y retrouve mes cousins de cœur... et c'est toujours un temps de partage, dont pêle-mêle : la généalogie, les recherches aux archives départementales du Puy en Velay, les confitures, les vide-greniers et cette année, l'arrivée d'un bébé... Bienvenue à Mathis !  

Ici, nous sommes aux confins de trois départements : la Haute-Loire, le Cantal et le Puy de Dôme et plus exactement dans la *Limagne brivadoise.

L'autoroute traverse cette région, autrefois enclavée, et permet d'admirer le décor vallonné et boisé, avec de-ci, de-là, des pitons de roche basaltique laissant entrevoir la silhouette des volcans qui se dressent à l'horizon.

Les routes étroites et sinueuses forment des rubans où chaque virage offre un paysage différent.
Les champs et les pâturages tels une superbe mosaïque mêlent leurs couleurs. Le blond des céréales et le jaune vif des tournesols contrastent avec le vert des maïs et celui des bosquets.

L'agriculture et l'élevage sont les principales ressources du lieu.

Les châteaux sont nombreux et qu'ils soient en ruines ou habités, témoignent de l'attraction de la noblesse pour cette contrée giboyeuse.

Lorlanges se dresse sur le flanc d'une colline. Son origine remonte à la Gaulle romaine ; des vestiges de villas romaines y ont été trouvés.

Aujourd'hui, le village fait partie de l'agglomération de communauté de Blesle et compte environ 307 habitants au dernier recensement avec une densité de 21 habitants au kilomètre carré. La commune se compose d'un bourg, de sept hameaux et de deux châteaux privés.

 



                                                                       
C'est d'abord dans le hameau de Clamonet puis dans celui de Clamont que les "Achon" s'établirent. Le couple fondateur fut formé par Jean Achon venant de Léotoing. Il épousa Marguerite Valeix de Lorlanges le 29 janvier 1782. Les deux villages sont à quelques lieues l'un de l'autre.
Jean & Marguerite ont eu 13 enfants : 10 garçons & 3 filles assurant ainsi une descendance nombreuse.


                                   Clamont












             Le château et le village de Léotoing


*Une Limagne est une plaine en auvergne
  La Limagne brivadoise est la plaine autour de Brioude.

Généathème : village