samedi 6 avril 2013

6 - GénéA à Z - Lettre F



F comme Fosses d'Enfer :


"Au nord, c'étaient les corons, les hommes des mineurs de fond"...
 En Normandie, c'étaient les mines de fer, les hommes des "gueules rouges" !   

Nous sommes loin de l'image d'Epinal représentant la  Normandie avec ses vertes prairies, ses bocages, ses pommiers, ses vaches blanches et noires...

Les Fosses d'Enfer sont situées à Saint-Rémy en Suisse normande à une trentaine de kilomètres au sud de Caen.

Elles sont réputées pour leur richesse et l'abondance de leur minerai contenant 54% d'hématite (d'où la poussière rouge qui recouvrait les mineurs)

C'est dans ce lieu, où le diable rode peut-être encore, que Victor Emile BERTHAULT, mon arrière grand-père maternel a besogné pour gagner sa vie. Il est décédé le 28 février 1898 à 61 ans.

Les minières sont exploitées dès le Moyen-Âge mais c'est surtout au 19e siècle qu'elles connaissent leur âge d'or.
En 1875, une concession est instituée par décret au profit de la Société des Mines de Saint Rémy.

L'extraction et le chargement du minerai se fait manuellement. Les ouvriers reçoivent une nouvelle pelle chaque mois.

Le minerai est grillé sur place puis transporté par train jusqu'au port de Caen où il est chargé sur des cargos. Il est exporté vers la Belgique, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les États-Unis.

Le 4 décembre, jour chômé et payé, les mineurs et leurs familles rendent grâce à Sainte Barbe, leur protectrice. La journée commence par une messe, suivie par un défilé animé par la fanfare des mineurs. La journée s'achève par un repas et un bal.

La première guerre mondiale a ralenti la production qui repart en 1946.

Le déclin est amorcé dès 1962. La liquidation des minières débute en 1965. Elles ferment définitivement en 1968.

En 1993, les Fosses d'enfer sont devenues un musée dédié à la géologie.






  



















2 commentaires:

  1. Je l'ai visité ce musée lorsque j'étais en vacances à Clécy. C'était très interessant mais il était évident que le sort de ceux qui y travaillaient n'était pas enviable ! Merci pour ce récit.

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  2. De mon temps, les vaches normandes avaient plutôt une robe blanche et brune, mais c'était avant que la prim'holstein n'envahisse les verts pâturages !

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