mardi 30 avril 2013

30 - GénéA à Z - Lettre Z



Z comme Zéphirine :

Zéphirine, un prénom doux comme un vent léger ; mais la vie de Zéphirine n'a pas été synonyme de douceur :

Mon aïeule, Zéphirine FOUQUES (Sosa 15), est née le 12 septembre 1869 à May sur Orne, à quelques lieues de Caen.

Ses parents sont Ferdinand Alphonse Henri & Maria Josephina Alberta Apollonia Valentina JEANNE.

Elle est journalière et ne sait pas écrire.

Le 3 janvier 1887, elle met au monde une fille : Louise Marie Elisabeth ; elle a à peine 18 ans.

Elle épouse François Marie MORIN, le 16 février 1889. Ils reconnaissent Louise comme étant née de leurs "œuvres" et l'enfant est légitimée par le mariage.

Ils ont un second enfant : Georges Eugène, né le 16 juin 1891, mais il décède le 11 juillet 1891.

Le 28 février 1895, François Marie qui est carrier, décède à 38 ans.
Zéphirine est veuve à 26 ans.

Un an et demi plus tard, le 28 novembre 1896, elle épouse en secondes noces, Charles Adolphe POISSON, carrier également.

Ils ont une fille, Augustine Marie, née le 12 janvier 1898.

Zéphirine décède le 12 novembre 1898 à May. Elle a 28 ans et laisse deux orphelines.




A.D CAEN - Acte de Décès de Zéphirine Fouques



             
              Incroyable, j'ai réussi : 26 lettres, 26 articles !
             Ce mois d'avril m'aura fait vivre, dormir, rêver  : G E N E A L O G I E
             Mais quelle aventure !
             Je suis prête à retomber dans la grand'malle des aïeux, l'année prochaine !
            
             Un grand merci à Sophie et à tous les blogueurs !
            
             Demain 1er mai, jour du muguet, alors voilà pour vous ...! A bientôt...



 

lundi 29 avril 2013

29 - GénéA à Z - Lettre Y



Y comme Yssingeaux :



Blason d'Yssingeaux

 
Yssingeaux est une commune de la Haute-Loire.
La ville fait partie du Velay.
 Elle est aussi appelée la "Région des Sucs" (un suc est un ancien volcan en forme de dôme)
Un des sucs s'appelle le suc d'Achon.
On fait aisément le rapprochement entre le nom de la ville et ses armoiries représentant cinq coqs annonçant le lever du jour avec la devise : "Evocant auroram" .
D'aucuns précisent que l'origine viendrait du patois : "lou cin djaï" (les cinq coqs).
(source : site de la ville d'Yssingeaux)






*L'origine du nom "Achon" prendrait sa source dans cette commune, bien qu'à ce jour je n'ai rien trouvé qui le confirme.

C'est un toponyme : Achon (Apcho au XIVe siècle) est un hameau à Yssingeaux.

L'orthographe la plus ancienne du patronyme Achon est Apchon ; il existe un village du même nom dans le Cantal.

Alors d'où viennent les Achon ? Haute-Loire ou Cantal ? Là est la question, à laquelle il me faudra tenter de répondre... A suivre !


*Dictionnaire des noms de famille, Jean Tosti
  Site : www.jeantosti.com


samedi 27 avril 2013

27 - GénéA à Z - Lettre X



X comme :






La généalogie possède ses propres abréviations. Ces sigles sont utilisés dans les documents que nous  consultons.

Voici un petit rappel concernant le sigle x :

(x) : fiançailles

x : mariage

x2, x3 : remariages

-x- : union illégitime


(source : www.guide-généalogie.com)

vendredi 26 avril 2013

26 - GénéA à Z - Lettre W





W comme Wallon :






Drapeau de la Wallonie



Si je me réfère à l'étymologie du nom, ma branche "Wallon" viendrait de Wallonie :

La Wallonie est une des trois régions belges.
Ses provinces sont le Brabant wallon, le Hainaut, Liège, Luxembourg et Namur qui est la capitale de la région.
Elle appartient au domaine linguistique roman.
(source Wikipédia)



Ainsi, après avoir découvert une aïeule polonaise (silésienne prussienne), il y aurait également des ancêtres d'origine belge dans la famille... ?

Sans le savoir, mes aînés étaient citoyens européens avant l'heure. Je leur dédie ce petit hommage, de Nicolas à Octavie, ma grand-mère paternelle :



Descendants de Nicolas Wallon


 












jeudi 25 avril 2013

25 - GénéA à Z - Lettre V



V comme Vie des noms de famille :

Les noms de famille apparaissent, vivent et peuvent s'éteindre.

Ils sont la première richesse transmise par nos aïeux.

En débutant  mes recherches généalogiques, j'ai voulu connaître l'origine des noms de ma famille et voici ce que j'ai trouvé :

ACHON : Il existe trois souches en France : une dans l'Aisne, une autre en Charente maritime et la dernière en Haute-Loire.
Dans l'Aisne, il s'agit d'un nom de personne : Ache (nom d'un saint martyrisé à Amiens)
En Charente maritime, il s'agit d'un toponyme : un hameau s'appelle Achon au Barp en Gironde.
En Haute-Loire, il s'agit également d'un toponyme : Achon est un hameau d'Yssingeaux.
Mais on peut penser tout simplement à un dérivé du mot "hache", Achon voulant dire = petite hache.

CHAZAL : Viendrait de Casals : maison. Fréquent en Corrèze, mais aussi dans toutes les régions nord-occitane où "ca" devient "cha".

MOURET : Fréquent dans la France méridionale, le nom est un diminutif de More (latin : maurus = noir comme un maure), souvent utiliser comme nom de baptême.

PORTAL : Fréquent en Haute-Loire, Lozère et Gard, correspond au français portail, au sens de porte de la ville ou en géographie de passage. Il peut avoir été donné à celui qui ,habite près de la porte de la ville Le nom désigne également celui qui est originaire d'un lieu-dit (le) Portal, nom de plusieurs hameaux en France.

MARLY : Surtout porté dans l'Aisne, désigne celui qui est originaire d'une localité portant ce nom (sept communes en France, dont une dans l'Aisne) Signification de toponyme : le domaine de Marillius nom d'homme latin ou bien un lieu marneux (margila = marne, glaise)

WALLON : Originaire de Wallonie, plus exactement de la Belgique Romane. Au moyen-âge, on trouve la forme Wallo, qui vient du terme germanique Wahl servant à désigner les personnes qui vivaient à l'ouest du Rhin.

BERTHAULT : Nom de personne germanique, Berhtwald (berht = brillant + waldan = gouverner) On le rencontre dans la région lyonnaise et la Bourgogne mais aussi dans l'ouest de la France.

MORIN : Variante de Maurin, fréquent en Normandie, Bretagne et Vendée. Forme latinisée de Maure.



*Etymologie des noms - Généanet - Jean Tosti

mercredi 24 avril 2013

24 - GénéA à Z - Lettre U



U comme Série U : Archives judiciaires

En cherchant dans ma généalogie un mot commençant par U, je me suis trouvée devant un grand Point d'?

Je ne trouvais rien pour rédiger un article : pas le moindre nom de famille, prénom, métier ou évenement.

Cependant aux archives départementales, il existe la série U : archives judiciaires.

Voilà encore un filon à explorer : j'ignore si mes ancêtres ont eu affaire à la justice : procès, condamnation...

Je n'ai donc pas terminé ma tâche, j'ai encore beaucoup à faire pour connaître mes aïeux...!!!








mardi 23 avril 2013

23 - GénéA à Z - Lettre T



T comme trousseau :

Le mot "trousseau" viendrait du verbe trousser : c'est-à-dire "mettre en paquet";
Ainsi , le trousseau était le paquet de vêtements que l'on emportait avec soi quand on quittait le foyer parental.

Bien sûr, nous savons que les jeunes promises brodaient leur linge d'un monogramme ou d'un symbole.
Hormis le côté esthétique, cela avait également un aspect pratique : les jours de lessive, toutes les femmes se retrouvaient au lavoir. Une fois le linge lavé, les lavandières l'étendaient au soleil pour le blanchir : il était donc important de le reconnaître.

Sous l'Ancien régime et jusqu'au début du XXe siècle, il était traditionnel que le trousseau de la mariée comporte le linge de maison, le linge de corps et ses effets personnels, également la literie entière et le mobilier pour ranger : coffre, armoire ; mais aussi les ustensiles ménagers...

Voici l'inventaire du trousseau de Marguerite DELHERME lorsqu'elle épousa Jean ACHON (arrière grands-parents paternels en Auvergne) le 28 janvier 1874 :


... Marguerite Delherme future épouse se constitue en dot de son chef :
1) Une armoire à deux portes dont les panneaux sont sculptés évaluée dix francs.
2) Un lit composé d'un bois de lit en bois blanc, d'une paillasse, d'une coëte en plumes, deux couvertures, un traversin et trois draps de lit, le tout évalué trente francs.
3) Une table de cuisine évaluée six francs
4) Un fusil évalué six francs
5) Un chaudron en cuivre évalué dix francs
6) Deux marmites en fonte évaluées cinq francs
7) Une crémaillère et une servante évaluées deux francs
8) Un crible et un double décalitre évalués six francs
9) Trois bacholes évaluées six francs
10) Une vaisselière évaluée dix-sept francs
11 Une armoire et un coffre évalués trente francs
12) Une roue et deux barriques évaluées huit francs
13) Et enfin son trousseau composé de trente chemises neuves, quinze robes de différentes saisons, bonnets, rubans, corsets de soie ou de dentelle et autres objets à son usage de corps.
Tous lesquels objets elle a promis livrer ou représenter à son futur époux avant...


Contrat de mariage entre Jean ACHON de Clamont et Marguerite DELHERME de Ribeyre

le 25 janvier 1874
Étude de Maître FOURNIER-MONTGIEUX
Notaire à Saint-Ilpize (Haute-Loire) 
...la célébration du présent mariage lequel accompli vaudra reconnaissance. Le susdit trousseau a été évalué cent cinquante francs, sans que la présente estimation fasse vente, parce qu'au cas de restitution il serait repris avec ses accroissements ou dépérissements...

Dans l'inventaire, j'ai noté qu'il y avait un fusil : ustensile plutôt atypique dans un trousseau de jeune mariée !























































lundi 22 avril 2013

22 - GénéA à Z - Lettre S



S comme Saint-Esprit :


photo personnelle E.Achon



En Auvergne, depuis plusieurs siècles, il existe un bijou dédié aux amoureux.

Le Saint-Esprit est un pendentif que l'on offre aux promises et aux épouses en témoignage de vérité, de sincérité et d'amour. Délicate attention, n'est-ce-pas ?

Il se présente sous la forme d'une croix constituée de chatons ovales et piriformes soudés entre eux. Les chatons de la branche horizontale sont dotés de petites ailes symbolisant la Colombe du Saint-Esprit, ailes déployées fonçant vers la terre. Le chaton inférieur représente la tête de la colombe. Le pendentif s'achève par trois pendeloques en forme de poire ou gourde de pèlerin symbolisant les larmes du Christ.

Tout d'abord élitiste, cette petite orfèvrerie s'est démocratisée au 19e siècle. Les pierres précieuses ont été remplacées par des pierres locales aux belles couleurs liées au terroir.

Aujourd'hui, la plupart des familles possédant un tel bijou le tienne par transmission. Il fait partie de l'héritage familial et représente un fort caractère sentimental.

Ce bijou singulier entre dans le patrimoine auvergnat. On le trouve dès la fin du 17e siècle, mais surtout depuis le 1er Empire et sous la Restauration.
Il était très en vogue dans le Cantal et la Haute-Loire.


Patrimoine de Haute-Auvergne - N°14 - juillet 2008 :
Le Saint-Esprit, un beau bijou auvergnat par Jean-Claude ROC



samedi 20 avril 2013

20 - GénéA à Z - Lettre R


R comme Retour sur le passé :


Comme le disaient nos Aînés, nous devons faire un retour sur le passé afin de savoir où nous en sommes aujourd'hui et de déterminer la direction à prendre pour demain.
La généalogie nous aide en ce sens.
J'ai trouvé un poême qui le confirme, le voici :

 Mes archives 
 Pour vous, mes chers enfants, j'ai classé ces archives !

 J'éspère qu'à votre tour vous saurez les aimer,

 N'étant pas de ces coeurs aux pensée fugitives

Que les vieux souvenirs ne peuvent plus charmer !

Toujours de vos aïeux conservez la mémoire !

Ils ont lutté, souffert, combattu, travaillé,

Servi le Roi, l'Eglise ! Ayant lu leur histoire,

J'ai, dans la tour antique, où d'autres ont veillé,

Déposé ces écrits. Si parfois, il arrive

Au cours de cette vie qu'un de vous soit lassé,

Qu'il vienne se recueillir en son âme attentive

Auprès de la grande âme éparse du passé !...

Comte de Miramont-Pesteils
Châteaux vivants en Haute-Auvergne - Odile Travers

 
 
 



















vendredi 19 avril 2013

19 - GénéAà Z - Lettre Q



Q comme Quartier :

Notion qui passe à tort pour "nobiliaire" car on songe à l'une des quatre parties de l'écu écartelé.

Le mot "quartier" vient de quart, de quatre. Chaque individu est le produit de quatre famille : les grands-parents paternels et maternels qui forment les quatre quartiers ; les huit arrières grands-parents constituent les huit quartiers et leurs parents, les seize quartiers, etc...

(Dictionnaire de généalogie)


Quartiers : Famille ACHON - MOURET 



 Quartiers : Famille MARLY - BERTHAULT 




jeudi 18 avril 2013

18 - GénéA à Z - Lettre P



P comme Patois :

"Vous dites qu'ils sont pauvres, les patois, et je ne l'ai pas contesté : ils sont pauvres sans doute, en mots inutiles à la vie physique et morale de l'homme, en superfétations lexiques inventées dans les cercles et les académies ; mais ils sont plus riches que vous cent fois, en onomatopées parlantes, en métaphores ingénieuses, en locutions hardiment figurées ; ils sont plus riches que vous dans le mouvement de la parole et dans le nombre souvent rythmique de la période ; ils sont plus riches que vous d'acceptations singulières et nouvelles, qui rajeunissent le mot par l'idée ou l'idée par le mot ; ils sont plus riches que vous jusque dans leur alphabet verbal, puisqu'ils ont des prosodies, des accentuations, des lettres toniques dont l'harmonieux secret a disparu de vos langues ; ils sont plus riches que vous, et de beaucoup, en articulation."
                                                                                   *Charles NODIER


Un bel hommage dédié au "parler" de nos ancêtres ! Ce "parler" qui faisait partie de leur identité régionale.

Et parce que chez nous, tout se termine en chanson : voici un florilège de vieilles chansons des règions de mes aïeux, en patois, bien sur, avec leur traduction :



Calvados

Cantal

Finistère

Haute-Loire

 

Source : Les vieilles chansons patoises de tous les pays de France - Albert Udry -
                                                Fasquelle Editeurs - Paris

Charles NODIER : écrivain romancier et académicien - Né à Besançon le 29 avril 1780 - Mort à Paris le 27 janvier 1844.
 
 
 

mercredi 17 avril 2013

17 - GénéA à Z - Lettre O



O comme Onésiphore :

En cherchant mes idées de texte pour chaque lettre, à la lettre O, il était évident de rédiger un article sur ce prénom à cause de sa rareté et de son originalité.

C'est en écrivant le O sur le calendrier que je me suis rendue compte de la coïncidence :

Onésiphore est le prénom de mon père et aujourd'hui est le jour de son anniversaire...
Hasard ou bien rendez-vous ?

Onésiphore "André" Martial était le 10ème d'une fratrie de 13 enfants et le 4ème garçon.

La petite histoire familiale raconte que mon grand-père a "fêté" la naissance sans modération avec ses amis et voisins .

J'ignore d'où vient le choix de ce prénom ; mon père ne l'appréciait guère et préférait se faire appeler par son second petit nom : André.

*Pourtant, après quelques recherches, j'ai trouvé l'étymologie du prénom qui vient du grec "Onêsimos" : utile, bienveillant et "phoros" : porteur, "apportant un avantage"  : ces traits de caractère seyaient parfaitement à Papa.

Mes grands-parents avaient-ils pressenti cela ?

*Les "Onésiphore" sont fêtés le 6 septembre.
 Chrétien, Onésiphore est très dévoué à St-Paul durant les séjours de celui-ci à Ephèse et à Rome
 au 1er siècle.
 Dicton : "A la saint-Onésiphore, la sève s'endort"


*Extrait de Tous les prénoms, J.M Barbé, Editions Gisserot


































mardi 16 avril 2013

16 - GénéA à Z - Lettre N



N comme Nécrologie :

Les rubriques nécrologiques sont une source pour mieux connaître nos ancêtres.

Raymond ACHON est décédé le lundi 13 juillet 1931 à son domicile situé à Clamont commune de Lorlanges (Haute-Loire).

Les obsèques ont eu lieu le mercredi 15 juillet.

Le journal local  "L'avenir du Plateau Central" faisait paraître dans sa rubrique  nécrologique du jeudi 16 juillet, l'article suivant :





Raymond était un homme rude, éprouvé par la guerre, mais respecté de tous à la lecture de ce bel hommage !

lundi 15 avril 2013

15 - GénéA à Z - Lettre M



M comme Madagascar :


Madagascar en 1895


À la fin du 19e siècle, alors que Madagascar est une colonie française, l'arrière grand-père maternel de mon mari a émigré, avec sa femme et sept de ses huit enfants sur cette île lointaine.

Jean-Pierre Mouret et Elisabeth Rigal sont des cultivateurs originaires de Virargues, village situé à quelques lieues de Murat dans le Cantal.
Est-ce la rudesse de la vie cantaloue qui les poussent à quitter l'Auvergne avec l'espoir de trouver une vie meilleure ?

Le 4 janvier 1898, Jean-Pierre sollicite un droit de passage gratuit à destination de Madagascar auprès du Ministère des Colonies. Il remplit, également, une fiche de renseignements qui est approuvée par ledit ministère le 18 février.



Archives départementales Cantal


La traversée en bateau dure plus d'un mois en partant de Marseille et en empruntant le canal de Suez.

Ils s'installent à Sakatolo dans la province de Mananjary dans le sud-est de l'île.
Le port de Mananjary est un des ports le plus important de la côte orientale.

*D'une manière générale, le climat est assez salubre mais le paludisme est à redouter et les nouveaux venus n'y échappent guère. 
La population, dans cette région, s'élève à 67886 habitants dont 61 français, 77 étrangers, 20 asiatiques et 67728 indigènes.

Jean-Pierre et Elisabeth sont colons.

*L'agriculture est appelée à prendre un grand développement dans la région, mais les frais de    premier établissement sont onéreux.
Les produits d'exportation sont le café, le cacao, la canne à sucre, la vanille, le girofle et le poivre ; les autres cultures indigènes sont le manioc, le riz, la patate.
Le ricin pousse à l'état sauvage ; on pourrait en tirer parti pour obtenir de l'huile.
La principale industrie est la fabrique de nattes, paniers et vêtements en rabane.

Malheureusement, leurs espoirs d'une vie nouvelle est brève et s'achève brutalement : le 22 octobre 1898, Jean-Pierre décède, suivi par Elisabeth le 27 novembre et d'une de leurs filles : Angèle le 5 décembre.
Ces décès successifs sont probablement dus à l'épidémie de peste qui sévit alors dans l'île ?



Registre NMD Madagascar - CAOM Aix en Provence
Les six autres enfants sont rapatriés en France. Ils apparaissent dans le recensement de 1901 à Virargues dans la famille de Jacques Delpirou & de Catherine Rigal (sœur d'Elisabeth).




*Annuaire de Madagascar et Dépendances édité en 1899 - Bibliothèque Généanet









samedi 13 avril 2013

13 - GénéA à Z - Lettre L



L comme Livret militaire :

Le livret militaire appelé autrefois livret individuel apparaît sous Napoléon III.
Il s'inscrit au cœur des dispositions législatives qui régissent les armées et est délivré à toute personne effectuant son service militaire.
(Larousse de la généalogie - Editions Larousse)


J'ai retrouvé dans les archives familiales, le livret militaire de Raymond ACHON (grand-père paternel en Auvergne) né le 29 novembre 1874.
Après avoir fait son service militaire comme artificier, il a été mobilisé le 2 août 1914 pour participer à la Première Guerre Mondiale.

Ce petit livret jauni par le temps et enfoui dans le fond d'une valise reste le témoin d'une période sombre où les hommes partaient en laissant derrière eux leur famille.
Il ne dit pas les sacrifices, la peur et la solitude...
Tout passe, reste ce petit livret qui semble dire : n'oubliez pas!



 
 
 

Classe 1894
 Matricule 1883 : Raymond mesurait 1m73 - cheveux et sourcils châtains - yeux gris - front large - nez moyen - bouche moyenne - menton rond - visage ovale



 


Incorporations et immatriculations successives : Raymond est incorporé au 16è Rgt d'artillerie à compter du 16/11/1895.
Il devient artificier le 8/10/1896. Il passe dans la Réserve le 1er/11/1898.
Appelé par ordre de mobilisation générale le 02/08/1914, il arrive au 10è Rgt d'artillerie à pied. Le 8/12/1814, il passe dans l'escadron d'Etaples du 16è Rgt d'artillerie. Le 26/02/1915, il arrive au détachement de la 7è armée D.E.S. Puis le 1er/02/1916, il est affecté au 113 Rgt d'artillerie lourde suivant l'ordre du Général commandant les déficits d'artillerie de la 13è région. Enfin, il est affecté à la 6è S.M.A le 26/02/1916.






Instruction Générale, militaire et diverses : Raymond sait lire et écrire. Il débute l'instruction militaire le 17 novembre 1895, elle s'achève le 25 juillet 1896. Il est mobilisable  à partir du 10 avril 1896.
Il a suivi les cours des candidats artificiers du 2 au 26 mars 1896. A satisfait.
Il ne sait pas nager au moment de son incorporation et il ne sait pas toujours pas nager au moment de son passage dans la réserve.






Liste des effets et matériel dont tous les hommes doivent être détenteurs.




Tableau indiquant les mesures de l'homme





Certificat de passage dans la réserve lors de son service militaire.




Certificat de démobilisation après la Première Guerre Mondiale.












 




















vendredi 12 avril 2013

12 - GénéA à Z - lettre K



K comme Konjetsky :


Signature d'Anna sur l'acte de
mariage de sa fille Louise x Jean-Baptiste
DUVERGET le 26 Juin 1827
A.D LAON 5MI0094
Parmi nos ancêtres, nous avons nos "préférés", Anna & Jean-François Wallon font partie de ceux-là.  J'avoue avoir passé de longues heures à enquêter sur leur parcours ; je les ai poursuivis mais pas complètement attrapés.

Anna Joséphine Konjetsky est une prussienne silésienne.
Elle est née vers 1786 à Schweidnitz, aujourd'hui Świdnica en
Pologne. Świdnica est une ville dans la *voïvodie de Basse-Silésie dans le sud-ouest de la Pologne.

Ses parents sont Joseph & Marie-Thérèse Bockry.

En rencontrant Jean-François Wallon (Conscrit en l'An 13), imagine t-elle que sa vie sera bouleversée ?

Le 5 mai 1809, elle met au monde une fille : Louise Thérèse

Elle épouse Jean-François le 6 mai 1810 à Schweidnitz.

En suivant son mari, elle quitte son pays et sa famille.

Elle l'accompagne de camps en champs de bataille.

Pendant l'épopée napoléonienne, elle mettra au monde deux garçons : un en Westphalie, le second en Bretagne.

Elle traverse une partie de l'Europe, suit Jean-François à Brest. Puis ils s'installent à Athies sous Laon dans l'Aisne après 1814 où elle met au monde trois autres garçons, l'un meurt à 5 cinq ans.

Elle est manouvrière.

Elle s'éteint le 10 avril 1864, à 78 ans :

Comment a t-elle ressenti tous ces bouleversements : la guerre, l'exil, la perte d'enfant... ?

Je l'ignore, mais j'imagine qu'il lui a fallu un extraordinaire courage et beaucoup d'amour pour Jean-François !


*voïvodie : division administrative en Pologne






jeudi 11 avril 2013

11 - GénéA à Z - Lettre J



J comme Jeux picards :



Blason Picardie





Les jeux de balle ou ballon font partie du patrimoine picard,  tel le jeu de battoir, cousin du jeu de paume.

D'ailleurs, il n'est pas rare, en Picardie, de trouver des places ou des rues du jeu de battoir.

Nos ancêtres découvrirent, les premiers, les jeux et les plaisirs de la tradition du jeu, tradition qui s'est perdue peu à peu sous la Révolution.

Seuls, les picards continuèrent à les pratiquer. Il y a une cinquantaine d'années, les enfants pratiquaient encore les jeux traditionnels à la sortie de l'école ; tandis que les adultes se retrouvaient dans les cafés ou estaminets pour jouer eux aussi.

Aujourd'hui encore, ces jeux sont des composants des fêtes de village ou de quartier et permettent un brassage intergénérationnel.

Voici quelques jeux traditionnels :

- la longue paume  : c'est le jeu de balle traditionnel le plus pratiqué en Picardie. Au moyen-âge, on frappait la balle avec le paume, puis pour se protéger avec un gant et ensuite avec un battoir tendu de peau pour donner plus de force à la balle. Au milieu du XIXe siècle, la peau a été remplacée par des cordes. Les balles sont en liège.

- le ballon au poing : Ce jeu est devenu un sport agréé par le Ministère de la jeunesse et des sports. Il compte 40 clubs et 1000 licenciés. Il se joue avec un ballon ressemblant à celui du volley-ball, frappé avec le poignet.

- la balle à la main : jeu de paume par excellence, se joue avec une balle constituée d'un noyau en caoutchouc, du fil serré et du cuir de chèvre ou de mouton.

On pratique également la boule picarde plus grosse que celle de la pétanque.

Pour découvrir tous les jeux picards : Rendez-vous sur le site :  http://www.jeuxpicards.org





mercredi 10 avril 2013

10 - GénéA à Z - Lettre I



I comme Irénée :

Irénée Aimé Wallon est né le 24 avril 1850 à Athies s/Laon.

Ses parents sont Pierre Joseph Hilaire (Sosa 20) et Stéphanie Noiron (Sosa 21), son épouse.

Irénée est la victime innocente d'une mésaventure ; son arrivée, dans le monde, passe inaperçue et pour cause  :

Au moment de sa naissance, son père est détenu (Une énigme à résoudre... Pourquoi, comment ?)

En l'absence du père et à la demande de ce dernier, c'est la sage-femme, Dame Dubin, qui doit effectuer la déclaration de naissance auprès de la mairie.

Mais, la brave femme omet cette démarche....

Pauvre Irénée : son existence n'est administrativement pas reconnue !

Heureusement l'oubli est réparé, six mois plus tard,  par le Tribunal d'instance de Laon qui officialise sa naissance par un acte de reconnaissance :


 

A.D Laon - 5Mi0095 - pages 273 à 275

mardi 9 avril 2013

9 - GénéA à Z - Lettre H



H comme Histoire :

Pour ce neuvième jour du challenge, j'ai choisi de revenir sur un article paru en mars dernier.
Il s'agit du : Hurrah d'Athies sous Laon (village où vécurent mes ancêtres paternels) que je vous invite à lire ou à relire.

Pour moi, l'histoire et la généalogie sont complémentaires.
De mon côté, les papiers de famille ayant disparu au fil du temps, je recherche les épisodes historiques me permettant de voir la vie de mes ancêtres par le petit bout de la lorgnette.

J'apprécie particulièrement les petites histoires ou anecdotes de la Grande Histoire ! Je les savoure comme une gourmandise !


Bataille de Laon (9 mars 1814)
Carte de Kaussler
http://napoleon-monuments.eu/Napoleon1er/France1814
 
Le Hurrah d'Athies sous Laon est un épisode des guerres napoléoniennes. Il eut lieu dans la nuit du 9 au 10 mars 1814 et signa la défaite de Napoléon 1er à Laon.

lundi 8 avril 2013

8 - GénéA à Z - Lettre G



G comme Généalogie :

En débutant des recherches généalogiques, je ne me doutais pas que ce loisir allait devenir une aventure avec son lot de découvertes et d'heureuses rencontres.

Fille unique et (peut-être) dernière d'une lignée, je souhaitais valoriser l'image familiale en enfourchant la machine à remonter le temps.


André MARLY, mon Père
C'est ainsi, que partie à la recherche de mes ancêtres, j'ai redécouvert la fratrie paternelle avec ses 13 membres (8 filles : Élise, Julienne, Ida, Germaine, Marcelle, Andréa, Emilienne, Alice & 5 garçons : Jules- Alphonse, André, Michel, Jules-Victor, René).

J'ai connu cinq de mes oncles & tantes sans oublier les cousins : nous nous retrouvions lors des repas dominicaux, des fêtes ou des vacances.

Concernant les autres membres : certains étaient décédés avant ma naissance, un autre avait disparu. Pourquoi... Comment.... ? Nul ne le savait : les aléas de la vie, sans doute.

Mes aînés ne se posaient pas de questions : c'est ainsi, disaient-ils, avec fatalité !

Mais la généalogie aidée par Dame Chance ont bouleversé l'ordre établi :

Grâce au site internet "Généanet", j'ai retrouvé en 2011, une cousine : son père était le frère disparu.
Après plusieurs échanges virtuels, nous nous sommes rencontrées en juin 2012. Ce fut, un moment émouvant pour chacune.

Jules Victor MARLY
Jules Victor, cet oncle inconnu, s'était engagé dans la marine très jeune. Après son service militaire, la seconde guerre mondiale a éclatée. Prisonnier, il s'est évadé et a traversé la France pour se retrouver dans les Pyrénées. Il s'y est marié et y a fondé une famille. Il était peu bavard sur ses parents, ce qui a incité sa fille à entreprendre des recherches de son côté après son décès en 1969.

A chacun sa route... Et la généalogie tel le fil d'Ariane nous aide à retrouver nos ancêtres mais aussi nos contemporains ; à nous de composer la page familiale que nos pères n'ont pas pu écrire !

De plus, je ne suis plus la dernière de la lignée : ma cousine a huit frères & sœurs avec enfants & petits-enfants.
































samedi 6 avril 2013

6 - GénéA à Z - Lettre F



F comme Fosses d'Enfer :


"Au nord, c'étaient les corons, les hommes des mineurs de fond"...
 En Normandie, c'étaient les mines de fer, les hommes des "gueules rouges" !   

Nous sommes loin de l'image d'Epinal représentant la  Normandie avec ses vertes prairies, ses bocages, ses pommiers, ses vaches blanches et noires...

Les Fosses d'Enfer sont situées à Saint-Rémy en Suisse normande à une trentaine de kilomètres au sud de Caen.

Elles sont réputées pour leur richesse et l'abondance de leur minerai contenant 54% d'hématite (d'où la poussière rouge qui recouvrait les mineurs)

C'est dans ce lieu, où le diable rode peut-être encore, que Victor Emile BERTHAULT, mon arrière grand-père maternel a besogné pour gagner sa vie. Il est décédé le 28 février 1898 à 61 ans.

Les minières sont exploitées dès le Moyen-Âge mais c'est surtout au 19e siècle qu'elles connaissent leur âge d'or.
En 1875, une concession est instituée par décret au profit de la Société des Mines de Saint Rémy.

L'extraction et le chargement du minerai se fait manuellement. Les ouvriers reçoivent une nouvelle pelle chaque mois.

Le minerai est grillé sur place puis transporté par train jusqu'au port de Caen où il est chargé sur des cargos. Il est exporté vers la Belgique, la Grande-Bretagne, l'Allemagne et les États-Unis.

Le 4 décembre, jour chômé et payé, les mineurs et leurs familles rendent grâce à Sainte Barbe, leur protectrice. La journée commence par une messe, suivie par un défilé animé par la fanfare des mineurs. La journée s'achève par un repas et un bal.

La première guerre mondiale a ralenti la production qui repart en 1946.

Le déclin est amorcé dès 1962. La liquidation des minières débute en 1965. Elles ferment définitivement en 1968.

En 1993, les Fosses d'enfer sont devenues un musée dédié à la géologie.






  



















vendredi 5 avril 2013

5 - GénéA à Z - Lettre E

Photo de Patrick R.


E comme ecclésiastique :

Il existe, dans le sud de la France, une église avec une particularité : une inscription rarissime sur un édifice religieux.

Il s'agit de la Collégiale Saint-Pancrace à Aups dans le Haut-Var (charmant village provençal où je me retire chaque été).

C'est un architecte anglais, Boulhoni, qui l'a construite entre 1489 et 1503 pour remplacer l'église du village devenue trop petite.

De style gothique provençal avec une façade renaissance, elle est érigée en collégiale en 1499 sur demande du pape Alexandre VI (le fameux Borgia) pour la venue du chapitre des chanoines de Valmoissine.

Les guerres de religion ne l'ont pas épargnée, détruisant tout le mobilier et brûlant le tympan.

De sa construction initiale ne subsiste que la porte de l'ancienne sacristie ainsi qu'une cloche datée de 1475.

Elle doit son nom actuel à St-Pancrace, jeune chrétien romain, d'environ 15 ans, martyrisé en 302 sous Dioclétien, dont elle détient les reliques.

Aujourd'hui, outre le médaillon de la devise des chanoines, on peut lire sur le fronton la devise républicaine :"Liberté, Égalité et Fraternité" de façon ostentatoire, cela depuis la promulgation de la loi sur la séparation des biens de l'Église et de l'Etat en 1905.

La Collégiale Saint-Pancrace est classée aux monuments historiques et propose un petit musée d'art religieux avec des pièces rares comme une croix, probablement la plus ancienne croix processionnelle de Provence, des ornements brodés main du 17è siècle, des pièces d'orfèvrerie dont le reliquaire en argent massif de St-Pancrace du 15è siècle.

Pour célébrer les 500 ans de la collégiale, une cloche appelée Pancrace  a été fondue en 1989.
    


jeudi 4 avril 2013

4 - GénéA à Z - Lettre D



D comme Descendance :

Comme tout bon généalogiste, afin de constituer notre arbre, nous creusons pour chercher nos racines.

Puis, nous remontons nos branches des plus  jeunes aux plus anciennes ou le contraire.

Nous attendons que l'arbre pousse, qu'il s'étoffe.

Comme nos ancêtres, génération après génération,  nous espérons voir naître des petits rameaux .

Pour ma part, mon arbre s'est enrichi d'une nouvelle pousse, la première, en 2009 : un petit bout d'amour que je regarde grandir émerveillée. (Et, oui je deviens... comment dire ... gaga... c'est cela !)

Alessio est né en Provence. Il parle "avé l'accent".
Ses ancêtres du nord de la France en seraient tout ébaubis, eux qui ne pratiquaient que la langue d'oïl. !



Nous regardons ces petits bourgeons s'épanouir avec un immense bonheur et qu'importe si nous devenons... des "aïeux" (c'est indolore !) à notre tour !

Les grands-parents ne me contrediront pas... Et cela contribue à enrichir chaque arbre, n'est-ce-pas ?





mercredi 3 avril 2013

3 - GénéA à Z - Lettre C



C comme Culinaire :

Nos ancêtres nous ont légué la "cuisine du terroir",  autant de petits plats spécifiques à nos régions.  Parmi ces spécialités, il en est une qui me rappelle l'enfance, son nom : "la teurgoule ou bourgoule ou torgole."

Ce dessert typiquement normand (Calvados et Orne) était traditionnellement confectionné lors des repas de fête.

L'origine du terme viendrait de "se tordre la goule" (la bouche).
Était-ce dû au fait que l'on dégustait ce plat très chaud ou au fait que les premières versions n'avaient pas atteint le moelleux d'aujourd'hui ? Nul ne le sait vraiment.

La teurgoule est un dessert composé de riz au lait sucré généralement parfumé à la cannelle cuit à four très doux, pendant environ 5 heures, dans une terrine conçue à cet usage. Les grains de riz doivent être crémeux et fondants.

Elle se déguste chaude avec la fallue, une brioche allongée (fabriquée à partir de pâte à pain, d'œufs, de beurre et de crème fraîche), le tout accompagné de cidre.

L'origine de la teurgoule remonte à Louis XIV qui pour combattre les anglais, hollandais et espagnols autorise les marins français à attaquer les bateaux ennemis pour saisir les cargaisons. Le butin était réparti entre le Trésor Royal, les armateurs et l'équipage.

C'est ainsi que les normands découvrirent le riz et la cannelle.

*D'autres sources en attribuent la création à François-Jean Orceau de Fontette (officier de l'Ancien Régime) qui aurait fait venir d'outremer une cargaison de riz, en 1757, à l'occasion d'une disette. Il fit placarder cette recette pour cuisiner cette céréale alors inconnue dans cette région.

Aujourd'hui, il existe des "Confréries de la Teurgoule" :
http://www.teurgoule-normandie.confreries.org

Vous trouverez sur le site les recettes de la teurgoule et de la fallue.  Essayez... Délicieux et ... Roboratif !




*Source : Wikipédia : François-Jean Orceau
  Bibliographie : Robert Patry : Une ville en province, Caen pendant la révolution de 1789.
                           Condé sur Noireau - Editions C. Corlet-1983


























mardi 2 avril 2013

2 - GénéA à Z - Lettre B

 

B comme badestamier :

Parmi mes ancêtres, certains pratiquaient des métiers aujourd'hui disparus.
Ainsi, j'ai trouvé un badestamier... Il exerçait à Mondeville, près de Caen en 1826 (à la lecture de son acte de mariage).

Le badestamier ou bas-d'estamier était le bonnetier-fabricant de bas tricotés d'estame ou estaim, nom donné à un fil très retors de laine peignée à chaud et filée à la quenouille.
Ce genre de bas, qui avait remplacé les chausses des hommes, coûtait assez cher et était porté par les classes aisées...

Les badestamiers étaient particulièrement nombreux en Picardie et en Haute-Normandie, en ville et à la campagne : plusieurs milliers d'entre eux travaillaient à domicile pour le compte de petites entreprises...

L'art du tricot fut inventé au XVe siècle. Les premiers bas fabriqués de cette manière furent, dit-on, portés par Henri II aux noces de sa sœur avec le Duc de Savoie.

On ignore le nom de l'inventeur du premier métier à fabriquer les bas ; la France et l'Angleterre se disputant ce privilège. Quoi qu'il en soit, cette industrie se développa d'abord en Angleterre. Puis un français : Henri Hindes importa, en 1656, le premier métier à tisser les bas.

Au XIXe siècle, la profession révolutionnée par l'introduction des métiers mécaniques, prit progressivement le nom de bonnetier. Les bas au métier, à la différence des bas tricotés, avaient besoin d'être cousus par derrière. Le badestamier utilisait, dès 1857, des métiers circulaires permettant de fabriquer des bas sans couture.



("Encyclopédie universelle de Dupiney de Vorepierre" 1857, Paris)








lundi 1 avril 2013

1 - GénéA à Z - Lettre A

       Aujourd'hui débute le challenge proposé par *Sophie Boudarel : "Bloguez
       votre généalogie de A à Z".

       Le but est d'écrire un article par jour en prenant les lettres de l'alphabet les unes après les 
       autres, jour après jour, hormis les dimanches, donc 26 lettres = 26 jours = 26 articles.

       Suis-je victime d'un canular ? Ne sommes-nous pas le 1er avril : jour des poissons !

       Laissez-moi rire... La plaisanterie est bonne !

       Un instant, j'ai cru que je devais écrire un article par jour : Impossible pour moi !!!

       Allons, point de calembredaines...

      C'est donc pleine de courage que j'ai plongé dans la grand' malle des aïeux et que me
      voici partie pour l'aventure : "GénéA à Z" :


A comme Achon :

Achon est mon patronyme marital, originaire de la Haute-Loire.
Le périmètre où vécurent les ancêtres de Monsieur est restreint : deux, trois villages.
(Autrefois, l'auvergne était enclavée et les gens ne circulaient guère.)

Donc, il n'est pas difficile de penser que ces Achon étaient plus ou moins "cousins".

Cela semble évident, mais encore faut-il le prouver...

Il y a quelques années, j'ai donc commencé mes recherches dans les mairies de Lorlanges, Léotoing, Saint Géron et Bournoncle St-Pierre. Ces villages sont proches de Brioude.

J'ai photographié tous les actes de naissance, mariage et décès.
Le dépouillement a été long et laborieux : j'ai trouvé une vingtaine de "Jean Achon", dont plusieurs dans une même fratrie.
(Le prénom "Jean" représente la majorité des individus recensés. Pour les distinguer, les parents les affublaient d'un sobriquet, sobriquet enregistré quelquefois dans les actes à la place du prénom. Difficile de reconnaître un Jean parmi tous ces Jean !... Et les familles étaient dites nombreuses avec une moyenne de dix petits.)

J'ai arpenté les cimetières, me suis rendue aux archives départementales au Puy en Velay.

J'ai rencontré quelques descendants de ces Achon : J'ai confirmé à un couple marié depuis plusieurs décennies qu'ils étaient "parents" avant d'être mari & femme (Je vous rassure  au 5è degré, donc pas d'annulation de mariage en vue, mais un effet de surprise garanti et un grand éclat de rire !)

Petit à petit, j'ai constitué l'arbre généalogique.
Aujourd'hui, je continue mes recherches, mais je peux affirmer que mon intuition était bonne :  les Achon de Haute-Loire sont réellement cousins.

D'ailleurs, une idée germe doucement : pourquoi ne pas organiser une cousinade ?


*Sophie Boudarel : généalogiste professionnelle et bloggeuse : http://lagazettedesancêtres.com